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lundi 4 juillet 2016

Citations de Bernie Bonvoisin



  • Moi je suis dans la vie, je ne vis pas dans une tour, je fais mes propres courses, je parle aux gens, quand on me dit bonjour je réponds. (Marianne, 2014)

  • Tout ce que je traverse me bouleverse. Tout ce que je fais a un fond politique. Tout n’est pas politique, mais moi je vis dans un monde, dans une société, je vois des choses autour de moi et je ne comprends pas comment on peut ne pas être touché par ce qui se passe ou par ce que l'on voit. Quand je vois des dizaines de mecs qui dorment dans des encadrements de boutiques, ça me casse les couilles ! J’ai un très bon train de vie, je suis heureux, je vis bien mais ça me casse les couilles ! Et en tant qu’artiste, j’ai le privilège d’avoir par moment des espaces pour exprimer mon truc. Je le fais parce que c’est important. C’est une nécessité. C’est pas parce que le monde est comme ça qu’il faut l’accepter et s’y plier. (Marianne, 2014)

  • Le rock est à la musique ce qu’est le théâtre à l’art d’expression, c’est quelque chose qui à la base est fait en révolte, en réaction contre un truc. Quand je monte sur scène, c’est pour vous ouvrir le front. Les deux ne sont pas incompatibles : on peut « envoyer » en terme de son et aussi avoir un cerveau entre les deux oreilles. Le rock, c'est pas nécessairement des histoires de gonzesses et des mecs qui sont tristes parce qu’on les a largués. (Marianne, 2014)

  • On me dit souvent que je suis un chanteur engagé. Je réponds non, je ne suis pas un chanteur engagé. Ce qui serait intéressant, ce serait plutôt de demander à ceux qui ne sont pas engagés pourquoi ils ne le sont pas. On pose la question dans le mauvais sens. (Marianne, 2014)

  • On a basculé dans un nouveau monde, dans des choses consommables, des produits. Ce qui était important avant, c’était ce qu’on était ; aujourd’hui c’est ce qu’on a. Peu importe ce que tu fais, on s’en bat les couilles mais faut que ce soit rentable. On est tombé dans la culture du néant, dans la néantissitude, dans les machines à rien, les gens qu’ont rien à vendre. « Star » d’un coup, c’est devenu une insulte. A partir du moment où les majors se sont mises à la botte des médias, ça a changé un rapport de force, on est rentré dans une autre vista du truc. Aujourd’hui, ce qui compte c’est d’être connu, de faire de l’oseille. S’impliquer dans les choses, c’est prendre des risques, de vendre moins de DVD, moins de CD… (Marianne, 2014)

  • La musique engagée aujourd’hui, les gens s’en battent les couilles. Ce qui les préoccupe c’est leur gueule. Tout ce qui est au-delà de leur nombril, ça ne les intéresse pas. On est dans un pays où on percute sur les choses que quand on se les prend dans la bouche. A côté de ça, on fait croire aux gens que tout est possible avec un ordinateur. On leur vend un bien-être, on leur dit que le bonheur c’est ça. « Tiens, mec ! T’as un iPhone, t’as un iPad, t’as un iMesCouilles ? C’est ça le bonheur, regarde les autres, tout le monde en a un, putain, t’en as pas un ? Mais qu’est-ce que tu fais ? » Et on achète la paix sociale comme ça... Moi, j’ai un téléphone qui marche au silex, qui sert à téléphoner. Et je veux pas recevoir mes mails sur mon téléphone, ça me casse les couilles ! Alors d’accord ça a un côté fabuleux mais il y a toujours une part d’ombre dans les choses… (Marianne, 2014)

  • Nous, quand on a débarqué sous Giscard, c’était une France à la trique, ça rigolait pas. Il y avait le SAC (le Service d'action civique), c’était une époque très très chaude. Mais on y est allé quand même quoi. Aujourd’hui, les jeunes qui font de la musique, ils choisissent de faire une carrière donc ils sont lisses, ils sont propres, ça déborde pas. Nous, on avait un cliché en tête : c’était sexe, drogue et rock'n’roll. Et on l’a appliqué comme une méthode. Aujourd’hui, on demande aux « artistes » de se tenir à carreau parce que si ça marche, c’est beaucoup d’argent. Faut fermer sa bouche, prendre son oseille et voilà. Et surtout, il y a de moins en moins d’artistes et de plus en plus de produits. La problématique, elle est là. On est dans un monde où il faut faire des morceaux de 3 min 30 sinon on ne vous passe pas à la radio ou pas en entier. Pour moi c’est non, va te faire enculer, le morceau il est comme ça, pas autrement. Et puis les jeunes, ils écoutent quoi ? Maître Gims ? C’est à dire des gens qui sont incapables de construire une phrase, d’aligner trois mots ! C’est aussi quelque chose de culturel : en tant qu’ado, j’ai grandi dans une queue de comète où il y avait du lourd : le Che, les luttes à l’étranger, j’ai grandi à côté de la fac de Nanterre, les mecs avaient une conscience politique. Aujourd’hui, être engagé, j’ai la sensation que c’est comme avoir une maladie ou quelque chose de sale… (Marianne, 2014)

  • C’est comme ces mecs qui sont aux Restos du cœur et qui demandent à des Rmistes d’acheter leurs albums pour que ces mêmes Rmistes puissent manger quoi… Je trouve ça honteux. J’ai eu la possibilité de les rejoindre mais je leur ai dit d’aller se faire enculer. J’ai eu la chance de côtoyer Coluche et franchement il a dû se retourner plus d’une fois dans sa tombe. (Marianne, 2014)

  • Les zéniths on les a fait en long, en large et en travers ! Nous on veut repartir d’en bas. Ce qui est important aujourd’hui, c’est d’aller là où plus personne ne va. Les artistes majors ne viennent pas dans ces endroits là. Il y a un circuit aujourd’hui, dans des villes de grande importance, où on a installé des salles pour ça, mais on s’aperçoit qu’à 200 bornes de ces endroits là, il y a aussi des salles et des gens autour. Avec le Kollectif AK-47, mon nouveau groupe, on a joué sous un préau d’école en Savoie, 3 000 mecs étaient là. Il y avait autant de monde dehors que dedans. Si les gens viennent à nous, c’est aussi bien d’avoir la démarche inverse et d’aller vers eux. C’est un retour aux sources, il n’y a pas de raison de ne jouer qu’à Paris, Lyon ou Marseille. (Marianne, 2014)

  • Aujourd'hui tout est dangereux, tout est nocif. On ne peut plus fumer, on ne peut plus rouler vite. Il faut attacher sa ceinture, il faut pas dire ça, pas écouter ça, on ne prend plus aucun risque. On meurt de toute façon hein, donc autant goûter le plus possible. La première chose qui a été claire pour nous à l’époque, c’était ça : le faire d’une manière extrême. On voulait des filles ? On avait des filles. On voulait de la came ? On avait de la came. Au début, on répétait à Argenteuil dans une petite salle pourrave, on fumait un shit davantage fait avec de la terre et du pneu qu’autre chose. C’est anormal de faire ce qu’on faisait. Mais c’est pour ça qu’on le faisait. Franchement, j’ai été pissé dans des endroits où peu de gens vont… Je souhaite à tout le monde de s’égarer. C’est important de s’égarer. C’est important de goûter. On ne sait jamais, on va peut-être aimer ça ? (Marianne, 2014)

  • Je ne pense pas que l’explosion soit un besoin en soi. Mais en même temps le fait que les gens acceptent ce qu’ils subissent révèle quelque chose. Dans la génération de 1968, je ne sais pas si les gens ont encaissé la moitié de ce que les gens encaissent aujourd’hui. Pourtant, à l’époque, à la CGT il y avait 500 000 adhérents. Aujourd’hui, s’ils sont 10 000 dehors, ils sont au taquet les mecs. Il n‘y a plus de militantisme, plus d’engagement, les gens ne croient plus en rien à part leur bien-être, leur confort. Il me semble qu’il y avait, auparavant, quelque chose de commun, tourné vers les autres, qui a totalement volé en éclats. Alors il faudrait peut-être que les choses implosent à un moment donné pour revenir à quelque chose de plus contemplatif, parce qu’aujourd’hui on ne prend plus le temps. C’est essentiel de prendre le temps. (Marianne, 2014)

  • Nous on est tombé dans un mouvement, le mouvement punk, dans un espace vierge où les majors prenaient le temps de « développer » les artistes. On pouvait faire un ou deux albums sans que ce soit un succès commercial et en faire un troisième malgré tout, développer des carrières. Aujourd’hui, vous arrivez, vous avez un mois pour installer votre titre, sinon tu dégages. (Marianne, 2014)

  • Si le but de ta vie c’est de finir ton cul posé chez Michel Drucker, bon bah tant pis, chacun sa forme de misère... (Marianne, 2014)

  • Ceux qui disent « Ce n’est pas mon boulot de m'engager », et que t’arrives à vivre dans ce monde et qu’autour de toi personne ne te touche, faut être un sale mec. En même temps on peut concevoir que certains ne s’engagent pas par crainte de vendre moins de CD, d’avoir moins de monde à leurs concerts. Beaucoup d’artistes se « chient dessus » par crainte des retombées. La misère a toutes les formes possibles et imaginables, cette réaction en est une. (2014)

  • Ce qui m’intéresse c’est de faire de la musique, voilà. Après on a eu la chance d’avoir une histoire qui tenait la route, mais c’est beaucoup de travail c’est comme tout, il n’y a pas de recette magique. On a toujours été cash et clair avec les gens, ça plaît ou pas. On n’a jamais cherché à « tortiller du cul » pour séduire ça ou ça … On a fait les choses comme on les sentait. (2014)

  • Là tu vois on est sur une grande et belle Avenue parisienne, t’as des belles boutiques et tout, et moi ça m’gêne de voir qu’il y a des mecs la nuit qui dorment devant ces magasins et qui n’ont rien. Je trouve ça anormal, ça me dérange et j’en parle comme je peux. Après c’est la conscience de chacun qui parle. Mais moi ça m’casse les couilles de voir ça. (2014)
 

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